La ville d’Erstein et son histoire

Idéalement située au cœur de l’Alsace entre Strasbourg et Colmar et à quelques kilomètres de la frontière allemande, la ville d’Erstein offre la qualité de vie de la campagne avec ses étendues de verdure et ses rivières, et les services d’une ville de par son activité économique des plus dynamiques.

Erstein connaît une occupation continue dès le néolithique (5000 av JC) comme l’attestent diverses découvertes archéologiques. C’est sous le titre de Villa Herinstein qu’est mentionné pour la première fois en 817 le nom d’Erstein. A l’époque carolingienne, la fondation d’une abbaye vers 850 par Irmengarde, épouse de l’empereur Lothaire Ier, marque le véritable essor d’Erstein. Au début du XVe siècle, l’agglomération est constituée de trois quartiers :

  • le bourg ancien autour de l’église Saint Martin et du couvent dit Oberflecken 
  • le faubourg Nord dit Niederflecken
  • le faubourg sud dit Dorf. 

Jusqu’au XIVe siècle, Erstein bénéficie d’une période relativement prospère.

En 1329 la ville revient à Gauthier de Geroldseck, un chevalier brigand qui s’en prend régulièrement aux bateliers du Rhin en les dépouillant de leurs cargaisons. Au printemps 1333 l’évêque de Strasbourg décide de mettre fin à ces agissements en ordonnant le siège d’Erstein ainsi que du château de la Schwanau. La prise d’Erstein par les troupes strasbourgeoises entraîna la destruction des fortifications. Sans défenses, la ville perdit peu à peu son rang et déclina lentement.

A partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle la conjoncture devient plus favorable grâce à une croissance démographique relativement importante (de 1640 habitants en 1751 à 3585 en 1846) et à une agriculture locale prospère (comme en témoignent les corps de fermes datant de cette époque). Cette croissance économique s’étend progressivement aux autres domaines d’activités tels que les tanneries, l’artisanat (très diversifié) et le commerce.

Le XIXe siècle est marqué par la révolution des transports (chemin de fer, aménagements fluviaux) et de l’industrie (Filature en 1855 / Sucrerie en 1893). Parallèlement à ce développement industriel Erstein acquiert, suite à l’annexion allemande de 1871, de nouvelles fonctions administratives en devenant chef-lieu d’arrondissement Kreisstadt. Le retour de l’Alsace à la France après le 11 novembre 1918 en fait le siège de la Sous-Préfecture de Sélestat-Erstein jusqu’en 1974.

La Reconstruction achevée, la Ville connait dès les années 1960 une croissance urbaine et démographique sans précédent qui contribue à une modification profonde et rapide de son visage passé.